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Utah - Minnesota : l'âge, c'est dans la tête

21 octobre 2017 17:29

Lorsque votre cousin qui a découvert Stephen Curry la semaine dernière vous a demandé votre avis sur le match à regarder cette nuit en rentrant seul et triste de soirée, il est fort peu probable que vous lui ayez conseillé Utah - Minnesota. Bon, on ne peut pas vraiment vous en vouloir, mais il s’est quand même passé deux trois trucs qui valent le détour. Du genre Jamal Crawford.

Le match débute sous le signe de la maladresse avec deux équipes qui semblent bien plus performantes quand elles n’ont pas le ballon. C’est con hein. Le Jazz cherche beaucoup Rudy Gobert dans la peinture, avec plus ou moins de réussite et beaucoup de pertes de balle. En face, c’est Andrew Wiggins qui gère les bails et les Wolves mènent 19-16.

Rien ne change au début du deuxième, les Wolves ruinent plusieurs possessions et le Jazz repasse devant. Le chassé-croisé se poursuit, Utah commence à trouver un peu d’adresse mais se fait étonnamment bouger au rebond, permettant à Minny de rester dans le coup. Jimmy Butler joue enfin à un niveau respectable et suite à une belle séquence défensive en fin de mi-temps, Wiggins marque un tir primé au buzzer pour porter le score à 46-42. C'est laborieux chers amis, très laborieux.

Rodney Hood doit sans doute se faire chier aussi car il attaque le 3e quart en feu, inscrivant trois paniers à 3 points d’affilée et passant un petit 9-0 aux Wolves qui ont toujours des difficultés énormes en attaque, compensées par une agressivité de tous les instants. L’orage passe et c’est au tour du Jazz de ne plus mettre un pied devant l’autre, ce dont les Wolves profitent pour inscrire un 12-0 dans le sillage de Butler et Wiggins.

Les bancs sont sur le pont pour débuter le 4e quart, Bjelica confirme ses bonnes dispositions du début de saison mais c’est surtout Jamal Crawford qui commence à se chauffer comme un taré, parce que la vieillesse c’est tellement surfait. Le match prend une tournure tendue pour Utah quand Rodney Hood se tourne la cheville en marchant sur le pied de Towns et est obligé de quitter ses coéquipiers, alors que Minnesota a pris 10 points d’avance. Cependant, les Wolves nous ont prouvé à plusieurs reprises que le craquage en fin de match faisait partie de leur arsenal et ils commencent donc sereinement à faire n’importe quoi, encaissant un 8-0 improbable mené par Ricky Rubio. Problème de taille pour le Jazz : Jamal Crawford est toujours sur le terrain. Alors qu’ils sont menés d’un point, les Wolves trouvent leur vétéran sur une remise en jeu ligne de fond, BOOM. Jimmy Butler arrache ensuite un dernier rebond crucial et les Wolves, sauvés par leur papi, repartent victorieux.

Ce qu’il faut retenir du match :

  • Le match s’est joué sur des détails et les recrues des Wolves ont répondu présentes (la défense de Butler et Gibson en fin de match, mon dieu).
  • Jamal, si tu veux jouer jusqu’à 60 ans, fais-le. Parce que tu vas nous manquer violemment.
  • Le jeu collectif des Wolves est encore très perfectible. Pour commencer, il faudrait qu’il y en ait un. On verra d’ici deux mois.
  • Ricky Rubio pourrait bien nous sortir une saison de malade dans un système de jeu défensif et altruiste à l’extrême.
  • Si Rodney Hood pouvait avoir la bonne idée de ne pas se blesser trop souvent, ce serait bien. Histoire de dépasser les 80 points de temps en temps quoi.