OKC - Philadelphie : on a pris du plaisir en grande quantité

16 décembre 2017 18:49

Ce n’était pas toujours du beau basket, il y a même eu un paquet de trucs affreux, mais ce Thunder-Sixers a certainement été un des matchs les plus plaisants à suivre cette année. En cause, un scénario haletant et trois prolongations pour arriver à départager deux équipes qui ne voulaient tout simplement pas perdre. Malgré une nouvelle performance douteuse au tir (10/33 mon dieu), Russell Westbrook a su être le leader dans les moments chauds, permettant au Thunder d’équilibrer son bilan (14-14).

Bah voilà, ça shoote bien à OKC

Pourtant, quand on a vu le début de match réalisé par le Thunder, on était loin d’imaginer qu’ils auraient besoin de 63 minutes pour s’imposer. Westbrook, PG et Melo combinent 20 points dans le premier quart mais c’est surtout le banc (lâchez ce téléphone, votre ophtalmo ne vous a pas arnaqué, vous lisez bien) qui va permettre à OKC de faire un gros écart en début de deuxième quart. Felton et les autres inscrivent 17 points sur la période et les visiteurs prennent 17 points d’avance (50-33) après un dunk de Huestis.

Heureusement pour les Sixers, Jerryd Bayless et JJ Redick inscrivent 3 paniers longue distance consécutifs pour ramener les troupes à 8 points et permettre à Philly de regagner les vestiaires avec un retard acceptable, 55-47. Carmelo Anthony est le meilleur marqueur avec 16 points, parfait pour continuer d’éviter le débat qui fâche quant à sa nuisance potentielle. T’inquiète Melo, ça reviendra sur la table tôt ou tard.

Philly ne rend pas les armes

OKC maintient son adversaire à distance sur une bonne partie du 3e, profitant notamment de l’activité incessante de Steven Adams sous le cercle. Auteur de 8 passes décisives en première mi-temps, Westbrook continue de bien distribuer le jeu avec deux beaux alley-oops pour Adams et Roberson et le Thunder montre un visage agréable. Ça fait plaisir mais ça gonfle sérieusement Joel Embiid qui prend le taureau par les cornes et va chercher 6 points sur la ligne pour rapprocher les 76ers qui ne comptent plus que 4 pions de retard, 81-77.

C’est l’heure de planter les pieux aiguisés et de défendre, ce que les deux équipes s’attachent à faire avec sérieux. Le 4e quart est une guerre de tranchées terrible, que le Thunder croit pouvoir remporter en menant 94-83 à 5:30 de la fin. Mais les joueurs de l’Oklahoma retombent dans leurs travers offensifs au plus mauvais moment et encaissent un 11-0 bien sale pour finir le dernier quart-temps, avec un Embiid encore une fois au four et au moulin. Prenez une feuille et un crayon et calculez le score. Voilà, vous y êtes, 94-94. Paul George rate le tir de la gagne et tout le monde va en prolongation.

Et 1, et 2, et 3 OT

On a peur que le Thunder ait laissé passer sa chance, et la première prolongation semble le confirmer. La défense de Philly est intraitable et un gros 3 de JJ Redick donne 5 points d’avance aux siens à 1:20 de la fin, plus gros avantage des Sixers sur ce match. Sauf que Paul George refuse d’abdiquer et répond instantanément derrière l’arc, avant que Westbrook n’égalise dans son style “poussez vous je vais au lay-up”. Les Sixers foirent la dernière possession, on continue.

Aucune équipe ne prendra plus de 2 points d’avance par la suite. Le duel tourne à un remake de la bataille de Verdun, avec Embiid et Westbrook dans le rôle des généraux qui se répondent du tac au tac. Les titulaires restent sur le parquet, tout le monde est crevé pendant que nous kiffons nos races sur nos canapés, avec des chips. Et comme la deuxième prolongation ne donne pas de vainqueur, il en faudra une troisième, durant laquelle les Sixers capituleront enfin, crucifiés par un layup d’Andre Roberson à 9 secondes de la fin (ne riez pas). 119-117 OKC. Merci pour ce moment, comme dirait l’autre.

Quelques points à retenir :

- On est assez haut sur l’échelle du match de l’année là.
- Adams, Westbrook, Simmons et Redick ont joué plus de 50 minutes. Arrête de rire, Tom, on sait très bien que tu peux faire mieux.
- Joel Embiid s’est encore fait pleeeeeeein d’amis chez ses adversaires. On aime ou pas mais ça rajoute indéniablement du fun au match. Surtout qu’il assure derrière avec 34 points malgré un dos en compote.
- Donc 27-18-15 avec des actions bien clutch mais 10/33 au tir et 6 turnovers, c’est compliqué de s’exciter sur ton match Russell. Comme souvent.
- Malgré son shoot de la victoire, quiconque a regardé la prolongation sait que la nullité de Roberson en attaque confine à la maladie. Cette fin de 2e OT, mais quelle torture…

Le Thunder enchaîne ce soir à New York pour le grand retour de Melo, alors que Philadelphie a droit à du repos avant d’affronter les Bulls lundi.