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New Orleans - Portland : 1 contre 5, ça peut arriver sur une contre-attaque, pas sur tout un match

25 octobre 2017 14:44

Demarcus Cousins a eu beau massacrer sauvagement la raquette des Blazers, le Rose Garden et la moitié de l’Oregon durant ce match, les Pelicans repartent avec une nouvelle défaite et aucun doute levé sur la capacité des extérieurs à produire quelque chose de respectable. Les Blazers, loin d’être flamboyants, ont su se re-concentrer dans les moments chauds pour éviter l’accident.

Jusuf Nurkic lance parfaitement les Blazers mais subit rapidement la foudre de Cousins et prend 3 fautes en 6 minutes. Coach Stotts est obligé d’ouvrir son banc, un mal pour un bien puisque Ed Davis et Caleb Swanigan sont complètement possédés et gobent des rebonds offensifs à la pelle (11 rebonds offensifs à eux deux à la fin du match). Cela permet de compenser une adresse faible et de finir le quart-temps par un méchant 16-1. 29-19 Blazers.

Le deuxième quart commence par un bon gros coup de massue pour les Pelicans : Anthony Davis, sorti sur un banal coup au genou, ne reviendra pas. Mais “les grandes équipes se révèlent dans l’adversité”, et même si les Pelicans sont à des années lumière de pouvoir prétendre à ce statut, la révolte se met en place. Jameer Nelson et E’Twaun Moore apportent un peu d’adresse de loin et le jeu collectif, si brouillon jusque là, crée des opportunités. Côté Blazers, ça patauge encore très sévèrement au tir et les Pelicans remontent leur retard, terminant même la mi-temps en tête, 48-47.

DMC poursuit son dynamitage de la raquette adverse au retour des vestiaires mais aucun écart ne se crée. Jrue Holiday et Damian Lillard, complètement transparents en première mi-temps, inscrivent chacun un shoot, qui ne fera pas décoller leur adresse pour autant. Les Blazers résistent à Cousins, et malgré les 18 points de celui-ci sur la période, le score n’est que de 73-71 en faveur des Pels.

À force de tout faire, la fatigue affecte inévitablement notre bon Demarcus, qui voit son efficacité chuter. En face, CJ McCollum se dit qu’il serait peut-être temps de rentrer des tirs et balance deux 3 points consécutifs, tranquillement. Le festival se poursuit quand Damian Lillard himself retrouve la mire de loin, et l’écart passe à 11 points en faveur des Blazers. Temps mort Pels, Demarcus recharge les batteries et repart à l’assaut, assisté de Jrue Holiday qui marque un gros 3 en step-back. Bon ben voilà y’a plus qu’un point d’écart.

C’est le moment choisi par Ian Clark pour s’assurer que la surprise n’aura pas lieu, et tout foutre en l’air. On ne sait pas si c’est la frustration d’avoir quitté Golden State pour atterrir dans ce merdier ou l’intelligence supérieure de DMC qui commence à déteindre, toujours est-il que les 3 lancers donnés à Lillard sur un shoot à 3 points douteux sont stupides en plus d’être parfaitement évitables. Le meneur all-star ne tremble pas sur la ligne et fait passer son équipe à +6, écart que les Pelicans ne parviendront pas à combler. McCollum clôt l’affaire, score final 103-93.

Ce qu'il faut retenir du match :

  • Les Blazers ont explosé les Pelicans au rebond et c’est ce qui a fait basculer le match. 63-42, dont 18 offensifs...
  • On n’a parlé que de Davis et Swanigan mais Evan Turner continue à se rattraper de sa saison précédente. Globalement, c’est tout le banc des Blazers qui a eu un apport satisfaisant.
  • Lillard est pour l’instant méchamment déréglé au shoot et ce match le confirme.
  • DMC est titanesque et mal entouré sans Davis mais il a quand même un sérieux problème de turnovers : 8 aujourd’hui, 6 en moyenne, pour seulement 4.5 assists.
  • Jameer Nelson fait du bien en sortie de banc mais c’est tellement insuffisant.