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Memphis - Houston : le grit'n grind ne meurt jamais

24 octobre 2017 13:19

Golden State ? Check. Houston ? Check. Après avoir tapé les champions samedi, les Grizzlies sont calmement venus éteindre des Rockets jusque là invaincus et considérés par beaucoup comme la meilleure équipe de ce début de saison. Cependant, face à la défense du Tennessee, impossible de cacher plus longtemps le problème : les Rockets shootent comme des peintres pour l'instant - avec tout le respect dû à cette profession honorable. 27,5 % à 3 points, soit l'avant dernier pourcentage de la ligue, et toujours 50 % de tentatives derrière l'arc. Déduisez-en ce que vous voulez.

Le match débute sur des bases très tranquilles, mais ce sont les Rockets qui frappent les premiers avec un 9-0 articulé autour d'un bon passage d'Harden. Profitons-en car il n'y en aura pas beaucoup d'autres. Memphis fait du Memphis, l'adresse n'y est pas du tout mais Gasol tient la baraque et la défense se reprend. Le score est de 26-24 en faveur des locaux.

L'entame du deuxième quart-temps n'offre pas plus de raisons de s'enjailler : c'est lent, maladroit et défensif. Les Grizzlies survivent grâce à une bonne agressivité qui leur procure pas mal de lancers-francs, mais Eric Gordon finit par retrouver un semblant de shoot et les Rockets prennent 11 points d'avance. Les Grizzlies augmentent encore l'intensité et reviennent très rapidement, profitant des pertes de balle des Rockets, dans le sillage d'un Gasol dominant. Mais ce sont Gordon et Harden qui auront le dernier mot en enchaînant deux 3 points et un layup au buzzer, 57-50 Rockets.

Un miracle se produit au retour des vestiaires puisque les Grizzlies inscrivent non pas un mais DEUX paniers à trois points. L'enthousiasme extraordinaire généré par cet événement retombe malheureusement dans la minute, et les deux équipes continuent de rater des paniers avec dextérité et talent. Saluons d'ailleurs la belle performance de Chandler Parsons sur un layup tout à fait ouvert.
Non contents de ne rien planter, les Rockets commencent à accumuler les turnovers, ce qui est criminel dans un match avec aussi peu d'adresse. Résultat, 14-4 des visiteurs, et même si les Rockets retrouvent leurs esprits par la suite, tout reste possible : 76-70 Houston.

Ryan Anderson inscrit enfin un tir de loin pour attaquer la dernière période et les texans reprennent 10 points d'avance, ce qui est bien sûr totalement insuffisant pour distancer des Grizzlies aussi tenaces. Marc Gasol est toujours incontrôlable et Tyreke Evans réduit l'écart à trois points. Les Rockets repoussent les limites de la maladresse, et le drame se produit lorsque Mike Conley, qui n'avait globalement pas foutu grand-chose jusque là, égalise à 3 points puis en remet une couche quelques instants plus tard pour faire passer son équipe à +4. Les Grizzlies finissent le match sur un 20-2 proprement hallucinant et repartent avec la victoire.
Ce run est émaillé de petites anecdotes croustillantes à raconter à vos petits-enfants, avec un ballon litigieux rendu aux Grizzlies après une passe déviée par l'arbitre, ou encore un accrochage cour de récré entre Chalmers et Harden après un croche-patte du premier sur le deuxième. Grosse ambiance.

Ce qu'il faut retenir du match :

  • le manque de respect total des Rockets pour Marc Gasol : vas y qu'on défend avec Harden et Gordon, vas y qu'on fait pas de prise à deux alors que personne ne sait shooter en face. La punition a été à la hauteur.
  • les balls de Mike Conley dans le money-time, et ce n'est pas la première fois.
  • SOS adresse maltraitée à Houston.
  • Clint Capela continue à progresser de saison en saison.
  • rien à voir et gratuit, mais les commentateurs télé des matchs des Rockets sont tout bonnement affligeants.