Houston - Boston : alerte chaleur de niveau 12, alerte hold-up de niveau infini

29 décembre 2017 12:47

Pendant une mi-temps, on s'est dit que ce Rockets-Celtics ne valait vraiment pas la peine d'être considéré comme un gros match, que Boston était à des années lumière de pouvoir inquiéter Houston et qu'on allait pouvoir résumer ça vite fait, car nous sommes de gros flemmards. Et puis le mental des hommes de Brad Stevens a refait surface, Houston a totalement craqué et on s'est mangé le plus gros retournement de situation de la saison en pleine face.

Une véritable boucherie à l'intérieur

Privés de Chris Paul et de Clint Capela en plus d'être dans une mauvaise passe en termes de résultats, on pouvait craindre un début de match compliqué pour les Rockets. LOL. Un 12-0 plus tard, les Celtics sont déjà dans les cordes et le rouleau compresseur texan n'est pas près de s'arrêter. Boston joue aussi bien qu'une benne à ordures et comme en face ça déroule de manière implacable, l'écart atteint rapidement des proportions gênantes. Le score est de 32-12 après 12 minutes.

Houston ne s'arrête pas en si bon chemin et continue de matraquer sans pitié la tronche de ces pauvres Celtics. Après une vingtaine de minutes, James Harden et Eric Gordon ont cumulé plus de points à eux deux que l'ensemble de leurs adversaires (27-24). Dès qu'un semblant de positif se passe pour les locaux, ils en prennent encore plus derrière. Comme ce panier à 3 points de Kyrie Irving immédiatement suivi par un 3+1 de Trevor Ariza. Les Rockets semblent insubmersibles et mènent 62-38 à la pause.

Quand ils remonteront 70 points, il ne faudra pas s'étonner

On se croit partis pour un garbage time à l'ancienne et même si Boston joue mieux au retour des vestiaires, l'écart navigue autour des 20 points. On n'imagine pas que le retour soit possible malgré la montée en pression sérieuse de Kyrie Irving. Mais lorsqu'il s'agit de s'accrocher à un espoir, aussi infime soit-il, il n'y a pas meilleurs que ces Celtics là. Sur 3 lancers de Jayson Tatum, on passe sous les 20 points d'écart (71-53), et un 3 points de Marcus Morris réduit encore plus la distance (71-58). Les Rockets perdent ballon sur ballon et la salle s'embrase quand les Celtics reviennent à 9 points (73-64). L'atmosphère est électrique, Morris et Stevens se mangent une technique chacun mais à la fin du 3e, on a de nouveau un match (78-69).

Les Rockets ne sont absolument pas sereins et personne n'arrive à remettre de l'ordre dans la maison. Inutile de dire que Chris Paul manque cruellement et cela permet aux Celtics, avec une intensité proche de la démence, de revenir tout près. En s'arrachant sur toutes les possessions, les locaux ne sont plus menés que 87-86 avant un step back 3 dévastateur de James Harden. Boston pousse mais n'arrive pas à passer devant, repoussé par un nouveau tir stratosphérique du barbu. Houston garde le cap et croit avoir fait le plus dur : 98-95 avec 11 secondes à jouer. Marcus ? T'es là ?

Sur l'action suivante, Smart trouve Jayson Tatum pour un dunk, 98-97. Houston n'a plus de temps-mort et doit assurer la remise en jeu. Smart se colle à James Harden, qui essaie de se dégager... FAUTE OFFENSIVE ! Oui, vous ne rêvez pas, une faute offensive a été sifflée à Harden dans les 10 dernières secondes d'un match. Derrière, Boston confie la balle à Horford au poste, qui marque en se retournant. Et voilà comment les celtes mènent pour la première fois à 4 secondes de la fin. Il reste une dernière munition à Houston. Vous connaissez l'expression bis repetita ? Et oui, Smart se colle à nouveau à Harden, qui retente de se dégager, et qui reprend une faute offensive. Personne ne peut dire avec certitude si les fautes y sont, si Smart floppe, si l'arbitre a été influencé... Deux choses sont sûres : un tel scénario de fin de match est très rare, mais surtout, les Rockets n'auraient jamais dû se retrouver dans cette situation. Résultat des courses : 99-98 Boston. Un hold-up de malade.

Quelques points à retenir :

  • Nouveau match monstrueux en termes de stats pour Harden, par contre niveau gestion et leadership faudra repasser.
  • Inutile de dire qu'avec Chris Paul pour gérer la deuxième mi-temps, les Rockets auraient gagné.
  • On a quand même méchamment l'impression que Boston peut voler en éclats dès que le niveau monte en face. Le mental ne suffira pas toujours, il faudra des garanties plus solides en avril.
  • Marcus Morris a été très précieux en sortie de banc, en faisant partie des initiateurs de la révolte. Quant à Irving, cette deuxième mi-temps...
  • Paraît que ça polémique sévère sur la fin de match, sortez le pop-corn.

Houston essaiera de se relancer face à Washington dès ce soir, alors que Boston recevra Brooklyn dimanche.