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Denver - Utah : une gifle pareille, c'est presque de la maltraitance

29 novembre 2017 17:56

Après avoir subi de plein fouet la blessure de Rudy Gobert, le Jazz a réussi à trouver la bonne carburation avec 4 victoires en 5 matchs. Sur chacune de ces victoires, la barre des 100 points a été dépassée, avec au minimum 14 paniers à trois points. Vous ne rêvez pas, le Jazz fait d’énormes dégâts en ce moment, et les Nuggets en ont fait la douloureuse expérience hier soir : 106-77.

Un chassé-croisé de l’extrême

La première mi-temps est une véritable guerre de tranchées où les deux équipes se rendent coup pour coup. Avec 13 changements de leader, vous imaginez bien que personne n’arrive à prendre le dessus. Les Nuggets dominent au rebond (10 offensifs) mais ont quelques soucis avec le concept de “conservation de balle”, permettant au Jazz d’inscrire 13 points en contre-attaque dont 11 en premier quart-temps.

La marque est assez bien répartie à Utah avec 6 joueurs entre 5 et 9 points, alors que du côté des Nuggets c’est Gary Harris qui régale avec 14 points dont 4 paniers à 3 points. Grâce à une claquette au buzzer sur un énième rebond offensif de Kenneth Faried, les Nuggets rallient la pause en menant 49-48, probablement convaincus de pouvoir ramener une victoire de Salt Lake City. C’est beau, l’espoir.

La défense d’Utah brise les Nuggets et leurs familles sur 10 générations

Pour poser les bases de ce qui va être un énorme ouragan, le Jazz entame la deuxième mi-temps par un 10-0. La défense provoque 7 turnovers en 3e quart-temps, et l’attaque se montre efficace avec 8 passes décisives sur 10 paniers. L’adresse commence à fuir les Nuggets et le Jazz parvient à créer un premier vrai écart, 76-66. Utah est appliqué, le ballon tourne, tout le monde se montre, c’est bien agréable à regarder.

Le dernier quart sera une boucherie sans nom. Derrick Favors et Donovan Mitchell mènent la charge avec 10 points chacun mais c’est surtout de l’autre côté du terrain que le carnage se fait. Denver n’inscrit que 11 points sur la période, pour un pourcentage bien sûr abyssal (5/21, 0/11 à longue distance). La domination des mormons est totale et l’écart n’en finit plus de grandir pour atteindre des proportions embarrassantes. La deuxième mi-temps est remportée 58-28, pour vous donner une idée de l’ampleur de la chose. Les Nuggets ont traversé un trou noir de 24 minutes.

Quelques points truculents à noter :

  • Le très bon match de Derrick Favors : 24 points, 9 rebonds, 5 passes. Il a plus d’espace pour opérer en l’absence de Rudy et ça se voit. Il a bouffé Nikola Jokic, sans pitié.
  • Jonas Jerebko a été bien plus impliqué offensivement qu’à l’accoutumée : 10 shoots et 15 points, alors que ses moyennes ne sont que de 4.3 shoots et 5.9 points.
  • Le Jazz a inscrit 69 paniers à 3 points sur les 5 derniers matchs, avec une adresse de 42,9%. Sale.
  • On a essayé de trouver des points positifs pour les Nuggets mais avec 28 points encaissés en contre attaque, 35% de réussite globale et 20% à longue distance, la tâche est très compliquée. Les rebonds offensifs en première mi-temps à la limite, mais c’est pour vous faire plaisir.
  • En l’absence de Wilson Chandler, Juan Hernangómez a été titularisé pour la première fois de la saison.

Heureusement, les Nuggets reçoivent les Bulls jeudi pour retrouver goût à la vie, alors que le Jazz se rendra sur le parquet des Clippers pour un remake du premier tour de la saison dernière. Ah tiens, il manquait déjà Blake Griffin.