Cleveland - Philadelphie : on a officiellement enclenché le mode Caterpillar

28 novembre 2017 19:19

Le constat de la nuit est implacable : le Magic est nul. Euh c’est pas le bon match pardon. Ah oui : les Sixers ont encore un sacré chemin à parcourir pour espérer chatouiller les Cavs en haut de la hiérarchie à l’Est. Malgré le gros match de Joel Embiid, Phila n’a rien pu faire face à la nouvelle démonstration offensive des triples finalistes.

LeBron montre la voie, le banc suit avec ferveur

Le Wells Fargo Center affiche complet et est chauffé à blanc dès l’entame du match, mais ça, LeBron James s’en tape complètement. On pourrait même dire que le King se nourrit de cette atmosphère hostile puisqu’il inscrit 15 points dans le premier quart-temps, histoire de donner le ton. Les Sixers s’accrochent tant bien que mal, jusqu’à l’entrée en scène du facteur X de la soirée : le banc de Cleveland. Celui-ci orchestre un 10-0 pour terminer la période et mène 29-19.

Loin de s’arrêter là, D-Wade et consorts continuent leur prestation de haute volée dans le 2e et maintiennent l’écart. Philadelphie n’a pas de solution pour contrer la second unit et c’est finalement le retour des titulaires adverses qui va leur offrir un répit. Dario Saric et Joel Embiid musclent les débats en-dessous et cela permet aux Sixers de revenir à 50-45, avant un rebond offensif monstrueux du King et un 3 au buzzer, donnant 8 points d’avance à Cleveland (53-45).

Joël Embiid trop esseulé

C’est au tour de JR Smith de prendre feu au retour des vestiaires, et on craint que ça fasse beaucoup pour les Sixers et leur adresse longue distance ridicule hier soir (3/28, bon dieu mais quelle horreur). Sauf qu’un certain pivot Camerounais n’est pas du tout disposé à rendre les armes si facilement. Embiid prend le jeu offensif complètement à son compte et attaque sans relâche les intérieurs adverses, pour un résultat probant puisque cela lui procure 7 lancers francs. Les Sixers recollent à 72-69, pour ce qui constituera malheureusement le dernier soubresaut avant la défaite. Le banc revient pour Cleveland et recommence son dynamitage de la défense, si bien que l’écart atteint de nouveau des proportions importantes à la veille des 12 dernières minutes (86-73).

Vous l’aurez compris à la lecture du spoil tout en finesse du paragraphe précédent, il n’y aura pas de miracle en fin de match. La défense de Cleveland limite les Sixers à 18 points et gère tranquillement son avance. Kyle Korver plante les derniers clous dans le cercueil de Philly derrière l’arc et pour ne rien arranger à la soirée moisie des locaux, Ben Simmons est obligé de sortir sur blessure. Sympa ce lundi soir en Pennsylvanie. 113-91, brossage de dents et au lit.

Quelques points truculents à noter :

  • Le banc des Cavs a inscrit 57 POINTS hier. On était sur une moyenne de 28 l’an dernier, pour vous donner une idée.
  • La défense de Cleveland a encaissé moins de 110 points lors de 7 des 8 derniers matchs. C’est pas encore les Spurs mais ça commence à être respectable.
  • Ne vous inquiétez pas, les Cavs restent les Cavs, donc si vous avez envie de troller vous pouvez parler des 22 rebonds offensifs autorisés hier… Mais vous feriez mieux de faire profil bas.
  • La performance dantesque de Joel Embiid (30 pts - 14 rbds), le seul réellement au niveau hier à Philly.
  • La performance pitoyable des shooteurs des Sixers, JJ Redick et Robert Covington en tête (1/13 à eux deux derrière la ligne).

Cleveland accueille Miami ce soir, alors que Philly reçoit Washington mercredi.