Cleveland - Golden State : les Warriors arrachent la décision dans le money time

26 décembre 2017 01:17

À défaut d’un niveau de jeu exceptionnel, ce Cavs - Warriors nous a offert tous les ingrédients d’un match tendu comme on les aime : peu d’adresse, beaucoup de défense, aucun gros écart et un money time bien chaud qui bascule sur des détails. Et à ce compte là, ce sont les champions en titre qui ont une nouvelle fois disposé de leur rival, derrière les 49 points du duo Durant - Thompson.

SOS adresse en détresse

Si on doutait de l’implication des deux équipes, on va être rassuré très rapidement : on sent que tout le monde est assez déter et n’a pas envie de se faire éclater la face dans ce “NBA Finals 2018 simulator”, ce qui a pour effet d’inhiber quelque peu les attaques. Les Warriors sont assez nerveux, KD et Draymond Green se lancent dans le concours de celui qui chopera la faute technique la plus stupide et cela permet aux Cavs de créer un petit écart, 19-12. Love et LeBron sont présents mais Durant et Klay Thompson ramènent les Warriors, 28-24 Cleveland après 12 minutes.

Les Warriors envoient un 5 défensif pour attaquer le deuxième quart et cela fonctionne puisque les Cavs ne plantent absolument plus rien. Le match est haché, Cleveland profitant d’un nombre de lancers appréciable pour rester dans le coup. Ça n’empêche pas Golden State de prendre la tête pour la première fois du match et de passer un 7-0 sous l’impulsion du banc. Cleveland est à 3/7 à 3 points… et 0/17 à deux. Vous en conviendrez, c’est passablement atroce. Malgré cela, il n’y a que 46-44 pour les Warriors qui ne profitent pas de la traversée du désert adverse.

Les Warriors plus forts dans le crunch time

Nous sommes en début de 3e quart-temps. Tous les Cavs shootent comme des peintres. Tous ? Non ! Un Kevin Love peuplé d’une adresse scandaleuse à 3 points résiste encore et toujours aux assauts des Warriors. Et il permet aux Cavs de rester à hauteur alors que LeBron James brille par son absence. Golden State se complique la vie et est très maladroit à longue distance, tout en continuant d’offrir des lancers. Les locaux sont incapables de balancer le run nécessaire pour se donner de l’air et on aborde la dernière période avec un tout petit 71-67.

On n’est pas vraiment emballé par ce que l’on voit jusque là mais heureusement, le 4e quart va nous redonner le sourire. Ça commence par un réveil de LBJ qui ramène Cleveland à 1 point avant une réponse de Draymond Green qui initie un coup d’accélérateur des Warriors. Un 3 points de KD conclut un 9-2 qui donne aux champions en titre leur plus grosse avance du match, 90-81. Cependant, Kevin Love ne s’est toujours pas calmé et, associé à Jae Crowder, il ramène les Cavs à portée de fusil. LeBron et Wade s’arrachent et on a ce qu’on voulait : 92-92, et deux minutes à jouer.

On vous a déjà parlé de la notion de rebond offensif ? Il paraît que dans un match où on rate beaucoup de shoots, ça aide à faire pencher la balance en sa faveur. Les Warriors sont méchamment au courant, et c’est bien entendu là-dessus que la décision va se faire. Jordan Bell arrache un rebond crucial suite à un tir manqué de KD, le ballon atterrit dans les paluches de Draymond Green qui transmet à Klay Thompson qui dormait plus ou moins depuis un moment, ficelle, 95-92. Derrière, KD calme violemment James en défendant très très sérieusement, puis on a droit à 6524 replays sur des sorties de balle litigieuses, mais le momentum (l'arbitrage ?) est du côté des Warriors. LeBron se fait contrer par Durant à 30 secondes de la fin, les Warriors récupèrent et Thompson valide la victoire sur la ligne des lancers. 99-92, ce n’était pas toujours beau mais on a quand même apprécié.

Quelques points à retenir :

  • La défense de KD sur LeBron en fin de match. Faute ? Pas faute ? On a pas fini d'en entendre parler. 
  • Les role players des Warriors ont su apporter leur intensité quand il le fallait, en soutien de Durant et Thompson.
  • 20 points à 7/18 et 7 turnovers : on peut dire qu’on a connu le King dans de meilleurs jours.
  • Bon petit match de Kevin Love, avec 31 points et 18 rebonds à 6/11 derrière l’arc.
  • Y’a des moments où ça sentait méchamment la finale, et ça nous fait frétiller.

Revanche programmée le 15 janvier.