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Boston - New York : Michael Beasley en mode MVP, l'apocalypse est proche

22 décembre 2017 12:58

Dans votre liste des trucs improbables qui n’arriveront jamais sous peine de rasage de tête, nous avons le plaisir de vous annoncer vous pouvez désormais barrer la ligne “Victoire des Knicks avec 32 points de Michael Beasley et un Porzingis atroce”, et commencer à mettre la tondeuse à charger. Les Celtics subissent deux défaites d’affilée pour la première fois depuis leur 0-2 inaugural, victimes du coup de chaud monstrueux de Beasley en deuxième mi-temps.

Boston prend cher puis remonte, rien d’étonnant

Bien avant ces événements, le match avait pris une tournure somme toute banale quand on regarde régulièrement les Celtics. Dès le départ, les hommes de Brad Stevens sont à côté de leurs pompes offensivement et encaissent un 13-2. Seul Kyrie Irving parvient à surnager mais ses 9 points en premier quart n’empêchent pas des Knicks plus agressifs de dominer les débats 25-15, menés par Enes Kanter qui fait vivre un cauchemar à Aron Baynes (déjà 8 points / 6 rebonds).

Quand on connaît la propension de Boston à foirer ses deuxième quarts, on est en droit de flipper nos races pour eux à l’amorce de la période suivante. Et pourtant, les Celtics vont revivre. La défense passe en mode éteignoir en limitant les Knicks à 21% au tir, Kristaps Porzingis ne met pas un pied devant l’autre et c’est tout le Garden qui se fait calmer. L’attaque de Boston propose de meilleures choses dans les derniers instants de la mi-temps et recolle tout près. Malgré une claquette autoritaire du meilleur ami du président Erdogan, les Knicks ne mènent plus que 44-40 à mi-parcours.

Beasley’s on fire, your defense is not prepared

Kyrie Irving a visiblement pris deux ou trois shots d’insolence pendant la pause puisqu’il redémarre en inscrivant calmement 9 points à 3/3 de loin. Et ce ne sont pas toujours des shoots ouverts, loin de là. Le reste de l’équipe se met au diapason et pour la première fois du match, les visiteurs prennent la tête (49-48). New York a toujours un mal fou à scorer et voit l’écart gonfler dangereusement (62-53 après un nouveau tir longue distance de Jayson Tatum). On se dit que Boston nous a refait le coup de la remontada, alors que Beasley entre en jeu suite au naufrage de Porzingis.

On a salué ses performances récemment, mais alors là le Michael va totalement surpasser et même tabasser nos espérances. En inscrivant 6 points d’affilée dès son arrivée sur le terrain, l’ailier va faire basculer le momentum qui était en train d’échapper aux Knicks. La défense monte en pression et les locaux comblent leur retard par un 11-2 pour terminer le troisième quart. Le score est de 68-68.

Voilà, donc ça c’était la première partie du festival Beasley, il est maintenant l’heure du récital. Certes, il shoote beaucoup, mais avec intelligence (arrêtez de rire) : pas de tir à gogo, de l’attaque de cercle convaincue, du travail au poste… Autant de facteurs qui vont lui permettre d’inscrire 18 points et de dominer totalement la fin de match. Les trolls supporters du Garden se permettent même de scander des “MVP ! MVP !” et, bien que le sarcasme soit palpable, il faut bien reconnaître que l’homme du match, c’est lui. Profitant du chantier de leur compère, tous les remplaçants des Knicks haussent leur niveau de jeu et un écart commence à se faire.

Au lieu de remettre ses titulaires, Jeff Hornacek salue le travail de ses hommes de l’ombre en les laissant finir le travail, et bien lui en prend. Frank Ntilikina et Doug McDermott tuent les Celtics avec deux paniers à 3 points pour donner 11 points d’avance à New York, avec bien trop peu de temps restant pour craindre un retour adverse. Victoire 102-93.

Quelques points à retenir :

  • Michael Beasley est bien le genre de mec à prendre 20 tirs tous les soirs sous prétexte qu’il en a mis 13 hier, donc on va attendre un peu avant de conclure qu’il possède un cerveau pleinement fonctionnel. Mais c’était bien fun en tout cas.
  • Au delà de Beasley, les Knicks ont été bien meilleurs dans les points sur rebond offensif (18-5, avec seulement 2 rebonds en plus).
  • Irving est obligé d’en faire de plus en plus pour porter Boston en attaque. C’est préoccupant, même s’il manquait Morris et Brown.
  • Horford et Baynes se sont fait bousculer sauvagement par Kanter et O’Quinn.

Les Celtics rencontrent les Bulls samedi, alors que les Knicks enchaînent dès ce soir à Detroit.