Power ranking semaine 20 : wild wild West

5 mars 2018 19:17

Quel joyeux bazar, mes aïeux ! On aurait même pu choisir un qualificatif plus vulgaire mais il paraît que ce n’est pas un vocabulaire adapté. La conférence Ouest est très loin d’avoir livré son verdict : en dehors des deux premières places, dont l’ordre n’est pas encore défini, personne n’est réellement certain de participer aux playoffs. Seulement 4 matchs séparent le 3e du 10e, autant vous dire que ça va batailler fort jusqu’au bout.

La conférence Est n’est pas en reste, bien que l’identité des 8 participants se fasse de plus en plus indiscutable. Mais la bataille pour l’avantage du terrain fait rage, et celui-ci a d’autant plus de valeur quand les équipes semblent aussi proches en termes de niveau.

Mais il y a une autre course encore plus indécise, celle du tanking. Jamais la nullité n’aura été aussi bien répartie en NBA. Grizzlies, Suns, Hawks, tous sont là pour tenter d’obtenir le pire bilan imaginable et augmenter leurs chances de toucher le pactole à la loterie.

Quelle que soit la course qui vous intéresse le plus, il y aura de la joie pour les vainqueurs, mais aussi de la déception, des larmes et de la détresse pour les autres. Le sprint final est lancé.

30 - Memphis Grizzlies (-6)

Bilan depuis le all-star break : 0-6

Les joueurs NBA se font aussi rares que les victoires dans le Tennessee dernièrement. Le tanking à peine déguisé des Grizzlies bat son plein et il est probable de voir des personnes prises au hasard dans le public pour compléter le 5 majeur dans le futur. Marc Gasol a laissé entendre que la situation ne l’enchantait qu’à moitié, quelqu’un peut-il se dévouer pour lui expliquer que ça ne risque pas de s’arranger de si tôt ?

29 - Phoenix Suns (-)

Bilan depuis le all-star break : 1-5

Devin Booker tourne à 34 points de moyenne depuis sa victoire au concours à 3 points du ASG. Ne cherchez pas autre chose à dire sur les Suns, c’est le néant absolu.

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28 - Brooklyn Nets (-1)

Bilan depuis le all-star break : 1-4

Pensez ce que vous voulez des statistiques avancées mais quand vous tombez sur Jahlil Okafor et son net rating de -26.9 (15e de la ligue en partant du bas), ça vous pousse tout de même à penser que le mec n’est pas forcément un atout de poids dans la quête d’une victoire. Plus globalement, les Nets sont sur le point de niquer tout le monde dans la course au tanking alors qu’ils n’ont pas de pick. Fabuleux.

27 - Sacramento Kings (+3)

Bilan depuis le all-star break : 2-5

Ils ne sont ni meilleurs, ni moins bons que leurs adversaires dans la course au first pick. À savoir qu’ils perdent des camions de matchs en affichant un niveau de jeu hautement contestable et qu’ils en prennent un de temps en temps pour ne pas se faire griller. Les fans peuvent se réjouir de voir les performances solides de Fox et Bogdanovic dans le money time face aux Nets mais il doit leur tarder le mois d’avril, et à nous aussi.

26 - Atlanta Hawks (+2)

Bilan depuis le all-star break : 2-3

Après Gregg Popovich, c’est au tour de Steve Kerr d’encenser le niveau proposé par Atlanta, qui perd mais qui joue sérieux, dur, et blablabla. Les Hawks, c’est un peu comme votre serviteur en cours d’arts plastiques il y a quelques années. Beaucoup de volonté et d’envie de bien faire, mais un résultat final s’approchant plus d’une crotte de chien étalée sur une feuille A4 que d’un dessin à proprement parler.

25 - Chicago Bulls (-3)

Bilan depuis le all-star break : 1-4

Cuban qui prend 600 patates d’amende pour avoir parlé publiquement de tanking ok, mais par contre les Bulls qui se passent volontairement des services de Robin Lopez histoire de s’assurer d’avoir une équipe assez faible pour paumer comme il se doit, apparemment c’est légal. C’est bon à savoir. On ne va pas faire dans l’originalité, les Bulls tankent, mais ils ont un peu de retard car ils ont eu le malheur d’être décents à un moment. Dommage.

24 - New York Knicks (+2)

Bilan depuis le all-star break : 1-4

Quand c’est déjà la fête du xanax mais que tu perds sur un 3 points de Skal F*cking Labissiere :

La rumeur parle de Mark Jackson pour reprendre les rênes des Knicks. On ne sait pas à quel niveau c'est sérieux mais ce qui est sûr, c’est qu’on ne voit pas comment Hornacek pourrait être maintenu dans ses fonctions après le nouveau désastre de cette saison (bien que la blessure de Porzingis soit, bien sûr, une donnée importante à prendre en compte).

23 - Orlando Magic (+2)

Bilan depuis le all-star break : 2-4

Penser à insérer ici une phrase générique sur les défaites accompagnée d’une photographie d’un modèle de tank pris au hasard (suggestions ici).

22 - Dallas Mavericks (+1)

Bilan depuis le all-star break : 1-5

Ne pouvant pas se débrouiller pour perdre avec furtivité comme leurs concurrents, les Mavs ont vu leur proprio Mark Cuban mis à l’amende pour avoir explicitement indiqué à ses joueurs que perdre était leur meilleure option. Cependant, les 600 000 $ écopés sont assez pâles par rapport au scandale sexuel bien graveleux qui a mis en cause l’ancien président de l’équipe et plusieurs membres de l’organisation. Si vous voulez vous intéresser à la NBA mais que vous n’avez aucune attirance pour le basket en tant que sport (ce qui serait bizarre, mais qui sommes-nous pour juger), Dallas est là pour vous.

21 - Detroit Pistons (-3)

Bilan depuis le all-star break : 1-5

On y a cru vite fait, mais en fait non. L’effet Griffin aura duré 5 minutes, le temps que celui-ci se mette à shooter comme un peintre et que l’on se rendre compte que le reste de l’effectif est un désert absolu en dehors de la raquette (en attendant le retour de Reggie Jackson mais ça ne changera pas grand chose). La défaite contre Miami a probablement sonné le glas des espoirs de postseason dans le Michigan. De toute façon, pour se manger un 4-0 d’entrée, autant rester chez soi.

20 - Charlotte Hornets (-)

Bilan depuis le all-star break : 4-3

La mise en route a certes été délicate, mais Kemba Walker est maintenant parfaitement lancé. Avec 4 victoires consécutives après le all-star break, les Hornets commençaient à nous faire croire qu’on allait regretter nos paroles sur leur incapacité à rattraper leur retard. Heureusement pour notre ego, ils se sont cassés les dents sur de grosses équipes et le mea culpa n’est pas encore d’actualité.

19 - Los Angeles Lakers (+2)

Bilan depuis le all-star break : 5-0

Lonzo Ball est à 63.6% à 3 points. Bon, c’est sur 4 matchs, détendez vous, mais après avoir été raillé sur son tir, voilà de quoi faire taire les moqueries quelques temps. Depuis 5 matchs, les Lakers ont la 5e efficacité offensive de la ligue, pas mal par rapport à leurs standards habituels (23e). Isaiah Thomas n’est pas étranger à cette bonne forme avec un match à 29 points face à Miami et 16.1 points de moyenne depuis son arrivée dans la cité des Anges. Quel sera son destin à l’issue de la saison ?

18 - Miami Heat (-3)

Bilan depuis le all-star break : 3-2

Ils ont fait un peu n’importe quoi dernièrement (il n’est par exemple pas recommandé de prendre 130 points à la maison quand on vise les playoffs) mais en battant les Pistons, le Heat a fait un pas important pour assurer sa place dans le top 8. Néanmoins, hormis le momentum généré par le retour de Dwyane Wade, la forme actuelle n’est pas extraordinaire et il faudrait rapidement inverser la tendance pour appréhender la fin de saison plus sereinement.

17 - Los Angeles Clippers (-)

Bilan depuis le all-star break : 4-2

La blessure d’Avery Bradley (genre il y a des joueurs des Clippers qui se blessent, quelle énorme surprise) est clairement un coup dur mais les troupes de Doc Rivers sont encore capables de sortir des gros matchs, comme face aux Warriors ou aux Nuggets. Mais le manque de profondeur d’effectif risque de finir par peser. Après avoir joué 8 matchs, Danilo Gallinari est de nouveau out pour au moins deux semaines, rejoignant Bradley et Jawun Evans. La poisse de cette équipe, incroyable.

16 - Utah Jazz (-)

Bilan depuis le all-star break : 3-2

Le plan remontada suit son cours, et le Jazz reste dans la position du prédateur, prêt à bondir sur la moindre erreur de l’une des équipes qui les devancent. Comme prévu, l’adresse est redevenue humaine et Utah score moins que pendant sa série de victoires, mais la défense leur permet toujours de gratter des matchs, parmi lesquels des matchs importants comme contre Minnesota. Ils seront menaçants jusqu'au bout.

15 - Milwaukee Bucks (-4)

Bilan depuis le all-star break : 2-4

Les 76ers auront compté 15 points d’avance à deux reprises, mais les Bucks avaient décidé de ne pas lâcher le morceau. Un peu moins en vue ces derniers temps, Giannis a sorti 35 points pour aider son équipe à réaliser le hold-up en Pennsylvanie et rester au contact. En faisant venir Shabazz Muhammad, Milwaukee a quelque peu étoffé son banc mais rien qui ne changera drastiquement la production particulièrement suspecte de celui-ci.

14 - Philadelphia 76ers (-)

Bilan depuis le all-star break : 4-3

Philly a profité de l’opération “liquidation totale” mise en place par Atlanta pour s’attacher les services d’Ersan Ilyasova après avoir signé Belinelli. Le banc se garnit de plus en plus, et ces joueurs expérimentés pourraient être des éléments cruciaux pour accompagner des jeunes plus habitués aux saisons à 15 victoires qu’aux séries de playoffs épiques. Les 76ers ressemblent de plus en plus à une équipe poil à gratter que personne ne souhaitera rencontrer en avril.

13 - San Antonio Spurs (-7)

Bilan depuis le all-star break : 1-3

Imbroglio autour de Kawhi Leonard qui devrait finalement revenir, mais surtout blessure de Lamarcus Aldridge, calendrier très tendu et aucune marge sur leurs adversaires : la fin de saison de San Antonio s’annonce des plus tendues. La perspective d’une saison à moins de 50 victoires pour la première fois depuis 1996-1997 (en ne tenant pas compte de la saison écourtée par le lockout en 1999) plane plus que jamais sur la maison texane, et la participation aux playoffs est tout sauf assurée. Les role players pourront-ils sauver la baraque sur le dernier mois de compétition ?

12 - New Orleans Pelicans (+7)

Bilan depuis le all-star break : 5-0

Il est temps pour nous de faire un gros mea culpa, et vous n’avez pas idée d’à quel point c’est désagréable pour l’être arrogant et peu fréquentable que nous sommes. Mais sans vouloir nous dédouaner, qui aurait cru que les Pelicans pourraient se maintenir dans la hiérarchie à l’Ouest après la blessure de Demarcus Cousins, voire même améliorer leur classement (5e à l’heure actuelle) ? Premier élément de réponse : le sourcil le plus célèbre du monde tourne à 33.3 pts, 13.3 rbds et 2.4 blocks depuis la blessure de DMC.

11 - Denver Nuggets (+1)

Bilan depuis le all-star break : 3-2

Millsap is back ! Inactif depuis Novembre, la recrue phare de l’été dans les rocheuses revient au meilleur moment pour aider Denver à assurer sa place en playoffs. Maintenant qu’ils sont au complet, les Nuggets vont peut-être pouvoir se mettre à défendre ? Non parce qu’à ce rythme là ça va pas faire peur à grand monde, même s’ils sont capables de prendre feu par moments. C’est juste qu’il y a bien plus impressionnant en la matière dans la conférence.

10 - Indiana Pacers (+3)

Bilan depuis le all-star break : 3-2

Perdre contre Dallas et Atlanta puis faire tomber les Bucks et les Wizards, c’est la vie que les Pacers ont choisi de mener. C’est original mais ça fonctionne, puisqu’on retrouve les hommes de Nate McMillan à la 4e place à l’heure d’écrire ces lignes. Le calendrier à venir va valoir très cher (à nouveau les Bucks et les Wizards, les Celtics, les 76ers…), on pourra donc les retrouver entre la 3e et la 8e place à l’issue de cette série, vu l’écart infime entre les équipes du top 8 à l’Est.

9 - Washington Wizards (-2)

Bilan depuis le all-star break : 3-4

Bradley Beal a sorti la sulfateuse sur les trois derniers matchs avec un 19/61 à faire pâlir Kobe époque Smush Parker - Kwame Brown, et les Wizards ont subi 3 défaites alors qu’ils avaient l’opportunité de doubler les Cavs et de monter sur le podium. Au lieu de ça, ils pointent désormais à la 5e place. Voilà qui est fort dommageable.

8 - Minnesota Timberwolves (-3)

Bilan depuis le all-star break : 2-3

Qu’est-ce qui pouvait leur arriver de pire que la blessure de Jimmy Butler ? Pas grand chose probablement, puisque Minnesota cède du terrain en perdant contre des adversaires directs (Utah, Portland) et n’a plus l’avantage du terrain à l’heure actuelle. Sans Butler, la défense prend l’eau et les Wolves sont dépossédés de leur meilleur scoreur. KAT et Wiggins vont avoir une belle occasion de prouver qu’ils sont munis d’organes génitaux adaptés à ce type de situation délicate.

7 - Cleveland Cavaliers (+2)

Bilan depuis le all-star break : 2-4

Deux victoires contre Boston et OKC auront suffi à ce que tout le monde s’emballe et érige les nouvelles recrues de Cleveland au pinacle, la suite les aura ramenées dans la fosse. On exagère, mais il est vrai que les défaites à la maison face aux Sixers et aux Nuggets montrent qu’il reste encore beaucoup de travail et que les Cavs vont devoir serrer les boulons pour ne pas descendre trop dans la hiérarchie à l’Est. Cela dit, même en 8e position, les Cavs feraient figure de quasi-favoris.

À part ça, Larry Nance Jr vous passe le bonjour :

6 - Oklahoma City Thunder (+2)

Bilan depuis le all-star break : 4-2

Personne n’envisage réellement de voir le Thunder en vacances à l’issue de la saison régulière mais le constat purement mathématique est le suivant : ils ne sont pas plus à l’abri d’une désillusion que les autres. Pour s’éviter une telle déconvenue, un bon point de départ serait que Russell Westbrook arrête d’envoyer des briques derrière l’arc (19%) comme c’est le cas depuis le retour du ASG. Après il est grand, il fait ce qu’il veut de nos conseils.

5 - Portland Trail Blazers (+5)

Bilan depuis le all-star break : 5-0

Certes, ils profitent des blessures qui affectent leurs concurrents (Minnesota, San Antonio) mais il faudrait être aveugle pour ne pas voir que les Blazers sont chauds comme la braise en ce moment. Même quand ils ne le sont pas forcément, comme contre OKC, ils savent tenir le choc et se reposer sur d’autres joueurs que Lillard et McCollum, en témoignent les 17 points d’Evan Turner. Ils ne sont pas forcément les plus à plaindre en termes de calendrier (même s’il y a du taf) et peuvent légitimement espérer se maintenir dans le top 4.

4 - Boston Celtics (-)

Bilan depuis le all-star break : 4-1

On les avait laissés dans une forme piteuse il y a 3 semaines, on les retrouve en mode rouleau compresseur. Finis les débuts de matchs foirés, Boston attaque tambour battant dès l’entre-deux et se remet à engranger les victoires. Même dans leur défaite face à Houston, le niveau affiché a été très convaincant. Au passage, c’est quand même bien agréable de suivre un match avec des allures de finale qui n’implique ni les Warriors ni les Cavs. Ça commençait à devenir urgent.

3 - Toronto Raptors (-)

Bilan depuis le all-star break : 4-1

Avec une seule petite défaite sur les 12 derniers matchs, les Raptors seraient l’équipe la plus chaude de la ligue si aucune franchise n’était établie à Houston. Ils mènent toujours la danse à l’Est, mais il leur reste encore 4 matchs à jouer contre les Celtics et les Cavs, qui pourraient mettre en danger leur suprématie s’ils étaient mal gérés (par exemple, en oubliant tout principe collectif et en se lançant dans du un contre un dès que l’enjeu devient important).

2 - Golden State Warriors (-)

Bilan depuis le all-star break : 5-0

Après avoir été défaits à deux reprises, les Warriors ont remis les pendules à l’heure façon sauvage contre le Thunder. Au cours de ce match, on a également eu une nouvelle occasion de se poser sérieusement la question de la profession de la génitrice de Zaza Pachulia, mais nous essaierons de rester dans le cadre de la bienséance. En tout cas, Golden State suit le rythme imposé par les Rockets et affiche un bien meilleur visage depuis le retour du All-Star break. La montée en régime pour les playoffs a commencé.

1 - Houston Rockets (-)

Bilan depuis le all-star break : 5-0

Quand tu cherches des critiques à faire sur le jeu des Rockets mais que rien ne pourra sauver ta mauvaise foi :

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15 victoires d’affilée, Harden MVP, une attaque de feu et une défense qui sait se mettre en évidence quand il le faut, comme en fin de match face à Boston. Leur duel à distance avec les Warriors pour la première place de la conférence s’annonce captivant, avant la confrontation que tout le monde attend en mai.